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La Tribune des Jeunes Esprits Libres

Violences à Moirans : la défiance de la République

Hier, Mardi 20 Octobre 2015, se déroulait à Moirans, une commune iséroise à environ 30 kilomètres de Grenoble, une véritable scène de guerilla urbaine. En effet, un commando d’une petite centaine d’individus appartenant à la communauté des gens du voyage ont violemment manifesté dans le quartier de la Gare, en bloquant la Gare armés de barres de fer, coupant des voies SNCF et brûlant plusieurs véhicules pillés à une casse automobile.

 

Leurs revendications ? Ils souhaitaient la libération de deux d’entre-deux, incarcérés au centre de détention d’Aiton en Savoie pour assister à l’enterrement de l’un de leur proche.

 

Au même moment, une mutinerie éclatait au sein même de cette prison, pour les mêmes motifs, les détenus refusant de rejoindre leurs cellules et mettant également le feu à tous types d’objets.

 

Un des deux incarcéré, se trouve être le frère du jeune dont l’enterrement devait avoir lieu aujourd’hui à 14h00. Sa mère, interviewée par les médias déclare qu’il n’y a pas eu, selon elle, de violences. Elle ajoute que ces actes étaient nécessaires pour se faire entendre, même si, dit-elle, elle n’est pas responsable. Malgré tout, elle n’hésite pas à menacer plus ou moins directement la Justice française en déclarant : « Si je dois repousser l’enterrement de mon fils demain, je vous le dis honnêtement, ce qu’il s’est passé aujourd’hui, je ne l’ai pas demandé. Mais j’attends demain. Il se passera ce qu’il se passera. Je n’ai plus rien à perdre, absolument plus rien à perdre.»

 

Ce fait-divers a très rapidement eu un écho national, amenant politiques et citoyens à réagir. Choquées par la réaction de certains, nous voulons nous faire l’écho de ceux qui croient encore aujourd’hui en l’existence d’une Justice française insoumise.

 

De la légitimité de leur demande

 

La question qui se pose avant tout est de savoir si l’on peut permettre un traitement particulier à un détenu, quand bien même il s’agirait pour lui d’assister à l’enterrement de l’un de ses proches. 

 

Le jeune incarcéré, fait partie de la communauté des gens du voyage, communauté en l’espèce sédentarisée à Moirans, autrement dit, c’est un français lambda. Il faut bien se rappeler que nous vivons dans une République où nos lois nous reconnaissent des droits mais nous imposent également des devoirs, devoirs s'appliquant à tous, sans exception aucune.

 

Tout acte contraire à la loi se voit réprimé, sanctionné, condamné. Derrière les peines prononcées pour les individus ayant enfreint délibérément la loi, se trouve un intérêt, celui de restreindre les libertés individuelles, dans le but de ne pas laisser se propager des comportements déviants mettant en danger la société française.

 

Le fait que ce jeune soit en prison prouve qu’il a eu, à un moment donné, un comportement et des agissements contraires aux lois de la République. Par conséquent, il est aberrant de constater que l’on s’interroge sur une éventuelle sortie de cet individu compte tenu du fait qu’il purge actuellement une peine de prison. La Justice n’est pas à la carte en France ! Accéder à une telle demande ne serait qu’ouvrir la porte à toutes les revendications des détenus, mêmes les plus incongrues.

 

Si la demande de cette communauté et notamment de la mère du jeune incarcéré est acceptable du point de vue du droit, elle n’en est pas pour autant légitime de notre point de vue puisqu’une peine de prison a vocation à isoler le condamné durant tout le temps de sa peine et ce, pour nous, de façon non négociable.

 

Si toutefois demande il y a, mais que celle-ci est rejetée, le seul recours doit se faire par la voie du droit mais certainement pas par la violence d’un commando organisé.

 

L’affront fait à la République

 

Peut-on laisser des violences nuire au bon fonctionnement de la Justice française ?

 

Ils ont cru par leurs actes violents pouvoir influencer une décision de justice qui leur était défavorable. Ils ont voulu défier l’Etat Français, leurs violences raisonnants comme un avertissement, une menace pour ce qu’ils considèrent être une injustice. En bref, une minorité soit- disant opprimée qui devient une minorité agissante en commettant des actes dangereux pour les citoyens.

 

Laisser entendre, par la voie de la mère, qu’il pourrait y avoir une gradation de la violence devrait être immédiatement réprimé. La loi du plus fort n’ayant pas sa place en France, l’intimidation d’une communauté quelle qu’elle soit n’est pas acceptable ! 

 

L’attitude de la mère de ce jeune incarcéré est absolument criminelle et n’a pas sa place dans un Etat de droit.

 

La réaction de Manuel Valls : un deux poids deux mesures affligeant

 

Enfin, et c’est peut-être ce qu’il y a de plus choquant dans cette affaire. La réaction du Premier Ministre Manuel Valls, réagissant aux violences commises à Moirans dans un Tweet : « Face aux violences inadmissibles commises à Moirans, une seule réponse : la fermeté et le rétablissement de l’ordre Républicains. MV » (écrit peu être en tremblotant). 

 

Un petit Tweet insignifiant pour un Premier Ministre qui n’hésitait pas, il y a quelques semaines, à qualifier de « voyous » les salariés d’Air France qui avaient pris à partie leur DRH dans le but conserver leurs emplois. 

 

Un deux poids deux mesures révoltant ; les salariés honnêtes qui cherchent simplement à garantir la sécurité de leur emplois sont donc des voyous pour Manuel Valls et la communauté des gens du voyage de Moirans ne sont l’objet que d’un seul petit Tweet du Premier Ministre, un Tweet vide de sens, comme nous pouvons en compter des centaines depuis les faits qui ont eu lieu dans la journée d’hier. 

 

A quand la mise en place d’une journée d’indignation nationale pour ce gouvernement médiocre qui ne cesse de décevoir les français ?!

 

Il y a quelques heures, après un nouvel examen en appel, la demande de la famille de libérer le jeune incarcéré pour qu’il se rende à l’enterrement, a été une nouvelle fois rejetée. La mère annonce que l’enterrement est annulé pour le moment.

 

Alors, y aura-t-il une escalade de la violence ? Quand ces agitateurs seront-ils interpellés ? Et jusqu’à quand l’Etat va-t-il se soumettre à cette communauté ?

 

La rédac

Source image : Internet

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